Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

P.

14 novembre 2009

raz

Il a 16ans à peine lorsqu'il franchit pour la première fois les portes d'un night club parisien. A partir de ce jour, il ne quittera plus l'univers de la fête.
Des caves de saint germain des prés aux bars sordides du 18ème, des soirées clandestines aux voutes du showcase, des pavés de l'avenue marceau au gravier des batignoles, c'est dans un marathon nocturne au fil des ans, qu'il s'inventera une vie et un nom.

Publicité
Publicité
27 juillet 2009

Jour 1, la nuit.

Les lueurs des lampadaires parisiens offrent un spectacle surréaliste, et transforment le paysage. Elles accentuent les irrégularités et l'érosion des rebords du pont Alexandre 3 et révèlent les ombres sévères des statues dorées qui semblent en être les gardiens.

Devant la foule amassée à l'entrée du Showcase, je sors une cigarette. La seine endormie offre les reflets des stroboscopes du club. Personne n'a l'air de se soucier de l'incroyable spectacle que l'on a devant nous. Insouciants ils préfèrent trépigner d'impatience, les yeux rivés pleins de soumissions vers la nana en blouson de fourrure blanche qui garde l'entrée. Le regard méprisant, elle juge ceux qui se présentent à elle, exprimant  sa frustration d'une vie nocturne sans avenir et sans intérêt excepté peut être cet exutoire.

On entre, sans le moindre signe pour elle. Le rapport de force a changé un court instant.

Assis, sur les banquettes en cuir du club, à des bouteilles au verre givré, j'attends que la lente descente vers l'hystérie artificielle opère. Esquive deux brunes que je n'ai jamais rappelé, et un abruti dont la chemise bon marché et synthétique, jure et révèle un manque de gout et d'amour propre certains. Il est là, sa vodka pomme aux lèvres, son téléphone qui ne capte absolument pas à la main, et une paire d'aviator sur le nez. Il fait partit de ces rapaces de la nuit qui ne jurent que par des clubs dont ils peinent à y entrer, essayant de serrer le plus de mains à l'intérieur afin d'avoir l'illusion d'une quelconque popularité mais surtout d'oublier leur open space et leurs tableaux excels quotidiens. Toujours partout, ils vont de tables en tables quémender leur verre à des vagues relations qui ont eu le malheur un jour de croire en leurs histoires et situations factices. Ils. La boite en est remplit.

Je me resserre un verre. Autour de moi, tout le monde feint l'amusement. Il y a Gregoire en vêtements sombres, toujours chic et parfait sur lui. Notre rencontre date d'il y a 5 ans grâce à une connaissance commune qui nous avait refourgué un caillou qu'on avait partagé sur une table imbibée de whisky aux Bains Douches. C'est peu être la seule chose de sur que je connaisse de lui. A ses cotés, c'est Charlotte, sa copine depuis deux ans, et la mienne depuis 6 mois, à l'occasion. Fille d'ambassadeur, et ancienne de la légion d'honneur, elle ne quitte plus les clubs depuis sa première cuite à l'âge de 15ans aux Planches. Celle qui gesticule juste a côté, c'est marion. Marion est l'archetype de pouf. Sans tunes ni vertues, elle se prostiue pour une bouteille en club. Il faut remarquer qu'elle en a le physique. Ses seins à moitié a l'air, elle jouit de la situation. Rammassee en pleurs devant le porche de la rue de la pompe, je me suis vite attachée a elle. C'était une fille plutôt sympa et serviable, toujours la pour écouter les gémissements et les plaintes d'un de ses amis alcoolise a 4heure du matin. Pleine de ressources elle s'impliquait dans ses études, essayant d'oublier alors ses contingences et les sacerdoce de sa situation d'ainee d'une famille mediocre et aux trois enfants. Plonge dans le fond de mon verre et la fumée de ma cigarette, j'entend le briuot

 

---------

inachevé

26 juillet 2009

Jour 1, le réveil.

Le son du vent s'engouffrant dans la rue Jacob se mêle aux cris de Paris et s'amplifie peu à peu. Saint Germain s'éveille doucement, et se remet de ses nuits. Les stores du Pub et du Buci déroulent sans un bruit tandis que les primeurs remballent leurs marchandises colorées. Sur les pavés, todds et wayfarers se croisent sans un regard, les traits tirés et le pas hésitant. La foule reprend son souffle, et offre son traditionnel spectacle dominical.

Ca sent l'eau fraiches des fontaines et l'air des recoins ombragés. Le pain chaud, les cuisines du Procope et les vieilles pierres de l'immeuble. Cette composition unique embaume toute la venelle, et gagne même les hauteurs pour s'inviter dans tous les appartements du quartier.

Le soleil et ses rayons de midi traversent les persiennes, et se déposent sur le bureau en verre encombré de pièces de monnaies, d'un paquet de cigarettes entamé et aplatit, et d'un trousseau de clés. Juste en dessous, un jean jeté au sol et une chemise froissée.

Le parquet craque légèrement sous mes pas tremblant. La tête embrouillée, la mâchoire engourdie et des courbatures dans le dos, j'attrape la bouteille d'eau dans le frigo, l'ouvre, et la vide en quelques gorgées. J'en attrape une autre, ouvre la fenêtre et inspire un grand coup. En face de moi, les toits de paris, et le monde.

Un soupire, puis un sourire de satisfaction en recrachant la fumée soyeuse de ma cigarette tout juste allumée. Ce soir sera un autre soir.

23 juillet 2009

Prologue

Et supposons qu'un jour, la consécration arrive.
Pas celle qui honore une carrière, ou un aboutissement quelconque. Je ne veux même pas parler d'un achèvement ou d'une autre apogée.
Non.
J'imagine plutôt une sanction de sois même. Le jour où l'on prend réellement conscience de son être, où la misanthropie, mêlée à l'égocentrisme prend le dessus.

Je pense au moment où l'on prend suffisamment de recul et d'espace pour apprécier ou abhorrer les contingences du quotidiens et le parcours passé, rejetant par la même des années de passivité, où les normes et les rencontres ont dicté et façonné son soi. Cet instant où l'on se sent insignifiant mais si vivant, et où l'on se croit, orgueilleusement, capable de prendre en mains les jours futurs.

Vous y avez probablement déjà pensé. Ces 5 fameuses secondes qui adrénalinent l'existence et qui, s'accordent à définir que cet instant devienne l'instant 0.

Ce jour, où moi, j'ai décidé que ma vie serait un feu d'artifice musical sur fond de radiohead.

Un nouveau départ. Une nouvelle ère. Une nouvelle bible.

Publicité
Publicité
Publicité